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Les Nègres d'Haïti dans la guerre
d'Indépendance américaine
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Dr Clément Lanier
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Saint-Marc, le 25 avril 1933
DEUXIÈME ANNÉE No. 52
PORT-AU-PRINCE, HAÏTI
SAMEDI 1er JUILLET 1933
LE TEMPS
Monsieur Charles
MORAVIA Directeur du "TEMPS"
Port-au-Prince
Mon cher Directeur, J'ai reçu votre lettre concernant le travail en préparation
de M.Warrington Dawson, attaché spécial à l'ambassade des États-Unis à Paris sur
les combattants français dans la guerre de l'Indépendance Américaine et il m'est
également parvenu de l'auteur lui-même une demande de renseignements, suscitée
à n'en pas douter, par la note du "Temps", et ayant trait aux Nègres d'Haïti qui
suivirent l'Amiral Comte Charles d'Estaing à Savannah.
Quelques faits historiques trop négligés ou trop méconnus me paraissent dignes
d'être remis en lumière, grâce à votre intervention, pour bien établir le véritable
aspect et le grand intérêt du problème envisagé par M. Dawson. LA CAMPAGNE DE
GEORGIE DE 1779
LA CAMPAGNE DE GÉORGIE (Siège de Savannah)
Le contingent expéditionnaire
Dans le contingent expéditionnaire parti du
Cap-Français le 15 août 1779 pour la Géorgie, sous les ordres du Comte Charles-Henri
Théodat d'Estaing, Vice-Amiral de France, Lieutenant Général des Armées Royales,
ancien Gouverneur de l'Ile, avec comme Major général le Vicomte François de
Fontanges, propriétaire aux Gonaïves, figurait à côté des 700 hommes pris à
la Martinique, des 850 pris à la Guadeloupe, des 600 détachés des régiments
de Foix et de Hainaut, des 300 des régiments d'Agenais, de Gâtinais,et de Cambresis
en garnison dans la grande colonie à sucre, des 50 du régiment d'artillerie,
des 300 des régiments du Cap et de Port-au-Prince, des 200 prélevés sur la formation
récente des Grenadiers Volontaires de Saint-Domingue, un effectif de 800 fusiliers
indigènes appartenant au corps des Chasseurs-Volontaires de Saint-Domingue.
Corps de Chasseurs-Volontaires de Saint-Domingue
Ce corps de Chasseurs-Volontaires de Saint-Domingue institué
pour les circonstances de la guerre "en pleine confiance de Sa Majesté pour
ses sujets libres, "gens de couleur", par une Ordonnance du 12 mars 1779 du
Comte Robert d'Argout, Gouverneur général, sur la base
de 10 compagnies de 79 hommes et porté plus tard à 10 compagnies de 103 hommes
par une autre Ordonnance du 21 avril, était placé sous le commandement du Marquis
de Rouvray, propriétaire au Terrier-Rouge et au Dondon et futur auteur d'un
Mémoire sur la création d'un corps de gens de couleur levé à Saint-Domingue
en 1779, conservé aux archives du Ministère des colonies à Paris. - Les lieux
d'Assemblée des compagnies indigènes des Chasseurs-Volontaires étaient les églises
paroissiales des chefs-lieux des 15 quartiers administratifs de Saint-Domingue.
Les lieux de réunion générale étaient l'église du Cap-Français, du Port-de-Paix,
du Limbé, de Limonade et du FortDauphin, formant la partie nord, et du quartier
de Mirebalais dépendant de la partie de l'ouest, - l'église de Saint-Marc pour
les compagnies des 4 autres quartiers de Saint-Marc, de Port-au-Prince,de Léogane,
de Jacmel, de la partie de l'Ouest, - l'église de Saint-Louis du Sud, pour les
compagnies des 5 quartiers de Saint-Louisdu Sud, pour des Cayes du Fond, de
Tiburon, de Jérémie et du Petit-Goâve, formant la Partie du Sud. Un dernier
lieu de Concentration, - l'église de Saint-Marc, - était encore prévue pour
les Compagnies de l'Ouest et du Sud, aux fins de s'en rendre à toute éventualité
au Môle Saint-Nicolas.
L'uniforme des Chasseurs-Volontaires
L'uniforme des Chasseurs-Volontaires était habit de drap bleu
doublé d'une toile lessivée au quart, collets de drap bleu, parements de drap
vert, et petits boutons blancs et poches de travers,épaulettes de drap vert,
culotte de toile blanche lessivée, chapeau uni garni d'une plume blanche et
jaune, guêtres de toile blanche. L'Ordonnance du 12 mars dont on peut lire le
texte, aussi bien que celle du 21 avril, dans les Lois et Constitutions de Saint-Domingue
de Moreau de Saint-Méry, de 1783, disait "que l'habillement et l'équipement
seront fournis aux dépens du Roi à ceux qui ne seront pas en état de s'en pourvoir,
et il en sera tenu compte à ceux qui se présenteront équipés et habillés". Les
Chasseurs-Volontaires parurent aux lieux d'Assemblée et de Réunion Générale
dans la tenue exigée par l'Ordonnance, et l'intendance militaire dut souligner
qu'ils étaient presque tous équipés et habillés à leurs frais personnels.
Les premiers pas du contingent expéditionnaire sur le sol
géorgien
Dès les premiers pas du contingent expéditionnaire sur le sol
géorgien, le 8 septembre 1779, les Chasseurs-Volontaires de Saint-Domingue furent
à l'honneur des opérations d'avant-garde, de reconnaissance et de couverture.
Le 24 septembre à l'aube dans le premier engagement qui eut lieu devant Savannah
pour défendre les tranchées ouvertes la nuit par le Comte d'Estaing
en personne, à la tête de 300 travailleurs du corps de génie du Major Pierre
L'Enfant, les Chasseurs-Volontaires de Saint-Domingue, en liaison avec les Grenadiers
Volontaires, chargèrent à la baïonnette une colonne britannique assez forte,
mais dans leur impétuosité à poursuivre l'ennemi, s'étant trop approchés des
ouvrages anglais, perdirent à ce baptême de feu un nombre de 12 officiers et
de 88 soldats tués et blessés. Dans la journée du 9 octobre où 3 500 français
et 1 500 américains sous le commandement du Général Benjamin Lincoln, marchèrent
contre les redoutes de Savannah, tour àtour menés à l'assaut par leur commandant,
le marquis de Rouvray et par le Major Général le Vicomte de Fontanges, les Chasseurs-Volontaires
de Saint-Domingue, qui étaient le corps le plus compact et le plus homogène
de l'Armée des Alliés, se signalèrent par leur intrépidité, leur persistance
contre les positions britanniques. Très bien protégées sur toute la ligne d'attaque,
par ses ouvrages conjugués, par une force numérique de grande valeur, obéissant
au commandement unique du Général Prévost, la ville assiégée de Savannah avait
en outre l'avantage d'une pleine connaissance du plan d'offensive franco-américaine
que des déserteurs de la milice de Charleston étaient venus révéler au quartier
général britannique. Le Comte d'Estaing, grièvement blessé
à la jambe droite et au bras gauche ne dut son salut qu'au dévouement de l'enseigne
de vaisseau Truguet. Le major général vicomte de Fontanges fut dangereusement
atteint à la hanche droite: le commandant en second de la 2ème division du comte
irlandais, Arthur de Dillon, le chevalier de Brown tué dès
le début de l'action, le commandant en troisième, le baron Stoding, mis hors
de combat par une forte contusion; le commandant en second de la 3ème division
du vicomte de Noailles, le vicomte Jules Jacques de Béthisy fut atteint par
trois coups de feu sans gravité qui l'écartèrent, cependant, du champ de bataille.
Dans les rangs des Américains
Dans les rangs des Américains, le sergent Jasper de la Milice
Sud-Carolinienne, fut renversé mortellement sur la rampe d'une redoute avec
en main une bannière offerte par les filles Moraves d'un couvent nord-Carolinien,
et le brigadier général de la cavalerie, le comte polonais Casimir Pulaski,
eut la cuisse percée de part en part par un coup de biscayon dans une troisième
charge infructueuse contre la redoute de Springhill. Dans "How the black St-Domingo
Legion saved the patriot army at the siege of Savannah in 1779" paru à Washington
en 1889, un aumonier militaire, Theophilus Stewart, écrit ces lignes: "As the
army began its retreat, Lieutenant Colonel Maitland with the Grenadiers and
marines who were incorporated with Grenadiers charged its rear with purpose
of accomplishing its annihilation. It was then that occured the most brillant
feat of the day and one of the bravest performed by foreign troops in the american
cause. The strength of the Legion is given variously from six hundred to over
eight hundred men. The Legion met the fierce charge of Maitland and saved the
retreating army ".
Bilan des pertes de l'armée alliée
Quel fut le bilan des pertes de l'armée alliée? D'après l'auteur
de "How the black" David Ramsay, chirurgien-major américain de la Campagne dans
son "History of American Revolution" et Hugh MacCall, officiers des mêmes troupes,
dans son "History of Georgia" s'accordent pour évaluer les pertes générales
des effectifs d'attaque à 1133 hommes, se décomposant comme suit: Américains
312, Français 821 dont 16 officiers. Un document des Archives Nationales de
Paris donne en outre, d'après l'ouvrage du vicomte de Noailles: "Marins et Soldats
français dans la Guerre de l'Indépendance Américaine" Paris, 1903, pour le corps
expéditionnaire français dans la Guerre de l'Indépendance Américaine, les chiffres
que voici: Tués: 16 officiers et 168 soldats; blessés: 47 officiers et 411 soldats.
Les Chasseurs-Volontaires indigènes de Saint-Domingue ont certainement une part
importante dans le nombre de soldats blessés et tués, exclus qu'ils étaient
du rôle d'officiers en raison de leur classe, le privilège de porter l'épée
et de commander étant un apanage réservé à la noblesse du royaume. Ils furent
ensevelis ceux-là qui furent frappés à mort dans les préparations du 24 septembre
et dans la journée du 9 octobre? Le cimetière Israélite situé à quelque distance
des tranchées du corps expéditionnaire au voisinage duquel ils arrêtèrent la
charge de Maitland, a dû peut-être leur servir de lieu de sépulture durant la
trêve de 24 heures que les forces belligérantes se consentirent après la retraite,
pour rendre les derniers devoirs aux braves tombés au champ d'honneur.
Parmi les blessés du corps, on cite un Benoit-Joseph-André Rigaud, des Cayes,
âgé de 26 ans, un Pierre Faubert, des Cayes âgé de
27 ans, un Laurent Férou, des Côteaux, âgé de 14 ans, un Guillaume Bleck,
de Saint-Louis-du-Sud, âgé de 34 ans, un Gédéon Jourdan,
du Petit-Trou de Nippes, âgé de 22 ans, un Louis-Jacques
Beauvais, de Port-au-Prince, âgé de 23 ans, un Jean Piverger, d'Aquin,
âgé de 31 ans, un Pierre Cangé, du Grand-Goâve, âgé de
31 ans, un Pierre Cangé, un Jean-Pierre Lambert de la Martinique, âgé de
51 ans, résidant à Port-au-Prince, un Pierre Tessier, de Port-au-Prince,
âgé de 23 ans, un Césaire Savary, de Saint-Marc, âgé de 23 ans, un Jérôme
Thoby, de la Petite-Rivière del'Artibonite, âgé de 26 ans, un Barthélémy-Médor
Icard, de la Petite-Rivière de l'Artibonite, âgé de 26 ans, un Christophe
Mornet des Gonaïves, âgé de 30 ans, un Jean-Louis Froumentaine, de St-Louis
du Nord, âgé de 27 ans, un Jn-Baptiste Chavannes
de Sainte-Rose du Nord, âgé de 24 ans, un Martial Besse.
du Terrier-Rouge, âgé de 20 ans, un Jean-Louis Vilatte, du Cap, âgé de 26
ans, un Jean-Baptiste Léveillé, du Cap âgé de 28 ans, un Jean-Baptiste Léveillé,
un Luc-Vincent Olivier, de Sainte-Rose du Nord, âgé de 26 ans, un Pierre
Auba, de Quartier-Morin, âgé de 29 ans, un Pierre Astrel,
de Plaisance, âgé de 26 ans, un Jean-Baptiste Mars Belley,
du Sénégal, domicilié à Sainte-Rose du Nord, âgé de 33 ans, un Henry
Christophe, de la Grenade, domicilié au Cap, âgé de 22 ans. La tâche
du sacrifice n'était pas cependant à son terme pour ce corps indigène.
Dans le voyage de retour sur les vaisseaux du comte de Grasse qui appareillèrent
dans le soir du 28 octobre pour Saint-Domingue, avec la division du Comte
de la Motte-Picquet allant, lui, à la Guadeloupe et à la Martinique, une
tempête ayant assailli les deux escadres naviguant en compagnie dans les
parages des Lucayes, la flotte britannique en embuscade dans ces Îles, s'abattit
sur les voiles en retard et les frégates, l'Alomène, la Blanche et la Fortunée
tombèrent entre les mains des Anglais qui emmenèrent les prisonniers sur
les pontons de la Jamaïque. Une remarque est ici à faire. D'autres combattants
français de cette campagne, gagnés à la mystique de la grande lutte d'émancipation
coloniale, se rencontreront plus tard côte à côte avec les anciens Chasseurs-Volontaires
de St-Domingue, dans les Troubles révolutionnaires de l'Île pour la liberté
et l'Indépendance. Un Ferrand de Baudières, officier
des Grenadiers Volontaires de St-Domingue, devenu plus tard juge en la Sénéchaussée
et Amirauté du Petit-Goâve, aura la tête tranchée dans la nuit du 16 novembre
1792 par des factieux esclavagistes, pour avoir rédigé une pétition à l'Assemblée
provinciale de l'Ouest en faveur des droits civils et politiques des affranchis
dont la plupart avaient été ses compagnons d'armes en Géorgie. Un Paul Panayoti
marin grec de Salonique engagé dans le régiment de la Guadeloupe pour la
campagne de 1779 sous les ordres du chevalier Joseph Xavier de Pultaba,
venu plus tard à Saint-Domingue au moment de la Révolution Française prendra
une part active à notre guerre de l'Indépendance et mourra le 4 octobre
1843 au grade de Contre-Amiral de la flotte haïtienne à l'âge de 81 ans
étant né en 1762.
LA CAMPAGNE DE GEORGIE
(1779)
LA CAMPAGNE DE FLORIDE DE 1781
Une autre Campagne
devait encore faire appel aux unités indigènes de St-Domingue durant la Révolution
Américaine - la campagne de Floride de 1781 effectuée avec l'Espagne, entrée
dans la guerre en juillet 1779 comme alliée de la France et des États-Unis.
Cette campagne ne fut pas sans intérêt pour la cause américaine car elle enlevait
par la victoire des forces franco-espagnoles, une base de ravitaillementaux
escadres britanniques, les obligeant même à abandonner le passage de la Péninsule
floridienne, si souvent parcouru depuis le début des hostilités, et une base
de liaison avec les provinces méridionales replacées sous la domination anglaise,
telle que la Géorgie depuis l'échec du 9 octobre 1789, et la Caroline du Sud
depuis la capitulation du 12 juin 1780, du général Benjamin de Lincoln à Charleston.
Corps indigène des Chasseurs Royaux de St-Domingue
Le Corps expéditionnaire
de St-Domingue comprenait 732 hommes, appartenant aux régiments du Cap et de
Port-au-Prince et 303 hommes appartenant au corps indigène des Chasseurs Royaux
de St-Domingue, sous le commandement du Chevalier François de Monteil,chef d'escadre,
commandant de la division navale détachée de la flotte du Comte de Guichon,
car les troupes coloniales étaient assimilées à l'infanterie de Marine. Les
Chasseurs Royaux de St-Domingue, formée par une Ordonnance du 12 mai 1780 du
Chevalier Renaud de Villever, gouverneur itinéraire de l'Île à la mort du comte
d'Argout, étaient composés de 5 compagnies de 101 hommes recrutés parmi
les gens de couleur et les compagnies de milices. De la Havane, la division
de St-Domingue, en provenance du Cap-Français,partit le 9 avril 1781 pour les
opérations de la Floride occidentale et ce fut une part très importante que
cette division navale et les troupes coloniales prirent dans la campagne conte
Pensacola. De même que les frégates françaises se signalèrent du commencement
à la fin, dans la poursuite des vaisseaux anglais, dans le sondage des passes
dangereuses, dans le service d'estafette et de courrier entre la Nouvelle-Orléans
et Cuba, dans le bombardement des fortifications britanniques, de même le corps
expéditionnaire se fit remarquer au premier rang dans la construction des tranchées,
dans le mouvement de reconnaissance et de couverture, dans l'établissement des
batteries et la conduite de tir. Dans le duel d'artillerie qui s'ouvrit le 6
mai entre les ouvrages anglais de ligne extérieure et les batteries espagnoles
des positions avancées, ce fut au tir des canonniers du corps français du saillant
No. 2 que l'armée assiégeante dut ses avantages et ce fut encore au réglage
des mêmes artilleurs que, dans la matinée du 8 mai, le quartier général du Maréchal
Bernado de Calves dut l'explosion de la Quîn Redoubt qui amena la capitulation
du général John Campbell, gouverneur de la place.
De la narration des événements militaires de 1781
Dans le tome 1 de
Archivo del General Miranda Viajes, Caracas 1929, on peut lire le Diario de
Pensacola rédigé par le Colonel Francisco de Miranda de
la Capitainerie générale de Caracas alors commandant du régiment d'Aragon et
aide de camp du Maréchal de Cagigal y Monserrat et un journal de la même campagne
trouvé dans les papiers d'un officier anglais fait prisonnier à la reddition
de la compagnie floridienne. Dans la Louisiana Historical Quaterly for January
1917, organe de la Société du même nom siégeant au Cabildo de la Nouvelle-Orléans,
on peut encore lire la traduction anglaise du Diario del Mariscal del campo,
Don Bernardo de Calves, pour la campagne de Floride. Un autre document conservé
aux Archives Nationales de Paris dans les cartons de Marine B4 184-278, d'après
l'ouvrage du Vicomte de Noailles, Marins et Soldats français donne la relation
des événements militaires de 1781.
Répercussions de cette campagne
Un incident que l'on
peut considérer comme la suite de cette Campagne, devait se produire à St-Domingue,
au cours de l'été 1782. Dans la ville du Cap et dans les environs du siège de
la colonie, s'était transporté le maréchal de Camp Don Bernardo de Calves, nommé
Lieutenant-général des armées combinées de France et d'Espagne, pour une expédition
contre la Jamaïque et les autres possessions anglaises de la mer des Caraïbes,
avec des troupes revenant de Pensacola de Louisianne, au mois de février. Une
première expédition venait de s'effectuer avec succès contre Les Lucayes le
8 mai sous les ordres du Maréchal de Camp Don Manuel Cagigal y Monserrat, gouverneur
intérimaire de Cuba et créole de La Havane, en liaison avec une escadrille américaine
de six brigantins et d'une corvette "La Caroline du Sud", commandée par un corsaire
français, Alexandre Guillon de Saint-Marc. Un article de la Gazette Cap-Français
du 24 juillet, relatant la conquête de Nassau et des autres Îles de l?archipel
, sous la signature de l'Abbé Roland, directeur du Cabinet littéraire de la
ville, déplut fort au Maréchal Don Bernardo de Calves qui y vit la main de son
aide de camp,le colonel Francisco de Miranda. De vieux antagonismes qui couvaient
entre les éléments militaires de la Métropole hispanique et les officiers nés
dans ses colonies, se rallumèrent à la faveur de cette relation. Une polémique
s'ensuivit qui irrita le quartier général des troupes espagnoles établi au Haut-du-Cap
et le 8 août le colonel de Miranda fut arrêté au Cap, d'ordre de son chef, et
conduit à bord d'une frégate espagnole qui fit voile le lendemain pour La Havane
où l'officier vénézuélien allait être déféré à une Cour Martiale, sous l'accusation
d'avoir livré les plans du Castillo del Principe de la capitale cubaine au général
anglais John Campbel, ancien gouverneur de Pensacola, lors du passage de novembre
1781. Le serment de travailler désormais à la délivrance du Vénézuéla de la
domination espagnole pour tant d'humiliations subies au mépris de tant de services
importants rendus, serait venu à Miranda en rade du Cap, en faisant ses adieux
aux paysages de St-Domingue.
Le Vaillant, officier caraquin
Le vaillant, officier
caraquin, après avoir visité les États-Unis, l'Angleterre, la Russie, l'Italie
et toutes les autres contrées de l'Europe,après avoir pris part à la Révolution
française et refusé le gouvernement de Saint-Domingue, devait en 1805 revenir
dans l'Île indépendante pour recevoir à Jacmel, de la part des autorités haïtiennes,
le plus large accueil, en faveur de son expédition contre la puissance espagnole.
Les
récompenses
Un
autre fait en manière d'épilogue, de la campagne de Floride,devait encore se
produire au Cap-Français, en mai 1783. La nouvelle de la conclusion de la paix
entre les puissances belligérantes avait été apportée au Cap le 8 mars, par
le prince Guillaume, duc de Lancastre, fils du roi Georges, servant alors comme
enseigne sur l'escadre de l'Amiral Hood, croisant dans les parages de Santo
Domingo. Dans les premiers jours de Mai, Don Bernado de Calves dont la présence
n'était plus nécessaire au Cap voulut, avant de quitter la colonie, donner une
preuve de son estime aux Chasseurs Royaux indigènes qui avaient combattu à ses
côtés à Pensacola, et ce fut en sa présence, au local de l'ancienne Boucherie
de la Ville, au coin de la rue Espagnole où se trouvaient les casernes du corps
d'affranchis, que le Marquis de Bellecombe annonça la promotion de Jean-Louis
Villate comme sergent de sa compagnie, pour sa conduite dans la campagne de
Floride. Le 8 mai, le Maréchal de Camp de Calves, que l'Espagne allait récompenser
en lui conférant le titre de comte et en lui offrant la vice-royauté du Mexique,
s'embarquait pour la Louisiane avec ses troupes, et, quelque temps après, un
avis du gouverneur général de Saint-Domingue faisait savoir que la guerre terminée,
le corps des Chasseurs Royaux était licencié.
La
notoriété de la campagne de Floride
La
campagne de Floride de 1781 est considérée par les historiens américains, par
les associations patriotiques et par les pouvoirs publics du territoire de l'Union
comme un épisode de grande importance de la Révolution Américaine. La National
Society of Sons of the Revolution organisée le 30 août 1889 et incorporée par
Acte du Congrès fédéral du 16 mai 1893, la Louisiania Society of Sons of the
Revolution, organisée le 16 mai 1894 et incorporé par Acte de la Législature
du 16 décembre 1896, la Florida Society of Sons of the Revolution, s'accordent
pour admettre que les descendants des combattants de la Louisianne de 1779,
de l'Alabama de 1780, des Florides de 1781, sous le maréchal de Calves ont droit
à leurs inscriptions parmi les Fils et les Filles de la Révolution.
Un historien néo-orléanais de valeur, Miss Héloïse Cruzat,descendant du lieutenant
franco-louisianais de Cruzat, qui fit la guerre sous Calves et mourrut à Pensacola,
a judicieusement écrit à l'adresse des "Daughters of the Revolution": time of
the struggle of independance, she largely did her share in assisting the Anglo-Americains
colonists to frî themselves fight the bondage of England and take place among
the self governed nations of the earth ".
Un autre historien néo-orléanais, Charles Robert Churchill,descendant du capitaine
Churchill du Connecticut, d'Abraham Groved et de Samuel-Thorn de New-York, du
colonel Thomas Hart de Virginie,président de la Louisiana Sons of the Revolution,
est l'auteur d'un Tableau d'honneur de Vita et Moribus oF9 se trouvent énumérés
tous les officiers et soldats, volontaires ou réguliersde langue française et
de langue espagnole qui combattirent de 1779 à 1781, sous les ordres du maréchal
de Calves. Le très Révérend Harry Robert Carson, évêque américain de l'Église
Épiscopale d'Haïti, est un membre de la Louisiana Society of Sons, pour être
un descendant du capitaine Zabulon Petts de Pensylvanie. Les chasseurs Royaux
de St-Domingue mêlés à la campagne de Calves héritent, eux-aussi, un souvenir
au cartulaire de la reconnaissance américaine.
LES
SOURCES D'INFORMATION
Diverses
questions se posent à l'évocation de ces faits historiques. Des 1.030 Chasseurs-Volontaires
de Saint-Domingue de 1779, quels sont les 800 qui partirent pour la Géorgie,
et des 595 Chasseurs Royaux de St-Domingue de 1781, quels sont les 303 qui s'en
allèrent en Floride? Des 800 Chasseurs-Volontaires de la première expédition,quels
sont ceux qui tombèrent dans les engagements, qui furent faits prisonniers dans
les batailles ou qui le furent au cours du voyage de retour par la capture des
frégates au passages des Lucayes? Des 303 Chasseurs Royaux de la seconde expédition
quels sont également ceux qui périrent dans les opérations de siège et d'offensive
ou qui furent encore pris par les Anglais? Les historiens haïtiens qui parlent
de ces deux expéditions se sont jusqu'ici contentés de quelques noms sans donner
les listes entières que peuvent fournir les états nominatifs déposés aux Archives
Ministérielles de France, ou sans consulter les Collections provinciales des
Etats-Unis ou les Fonds historiques d'Angleterre.
Des
sources haïtiennes
Dans
son ouvrage de 1854, Pétion et Haïti, Joseph St-Rémy de Cayes écrit: "On vit
à l'arrivée du Comte d'Estaing à Saint-Domingue les hommes
de couleur au nombre de 800 offrir à l'expédition de l'Amiral le concours de
leur bravoure dans l'émancipation des provinces de la Nouvelle Angleterre. Je
cite quelques noms que le lecteur aura l'occasion de rencontrer dans la marche
des événements: Rigaud, Beauvais, Lambert, Christophe
Mornet, Villate, Bleck, Beauregard, Tourreaux, Féron,
Cangé, Chavannes, Martial
Besse, Léveillé, Marc Belley, etc...". Dans son manuel d'Histoire d'Haïti
à l'usage des écoles, Enélus Robin n'ajoute que le nom de Jourdain à l'énumération
précédente. Dans l'Histoire des Affranchis de St-Domingue qui signale en plusieurs
fois la campagne de Savannah et la campagne de Pensacola, les mentions relevées
dans St-Rémy ne subissent aucune modification et dans les grandes publications
de 1847 de Thomas Madiou et de 1855 de Beaubrun Ardouin, il faut se livrer à
un véritable butinage pour aboutir aux mêmes résultats obtenus avec la monographie
de 1854.
Une
notice biographique sur Vincent Ogé, retrouvée dans les travaux inédits d'Alexandre
Madiou et publiée dans l'Etan de Port-au-Prince, place le fraternel compagnon
de Chavannes, rompu vif le 5 février 1791, parmi les
fusiliers indigènes de Géorgie. Dans les papiers du notaire François Lanier
dont le père Joseph Rémi Lanier, propriétaire au Bas de l'Artibonite, avait
été en 1779 à Savannah dans les rangs des Grenadiers Volontaires, une note brève
rappelle qu'au cours de l'audience publique accordée le soir du 8 octobre 1816
par Pétion au Vicomte de Fontanges envoyé par Louis XVIII dans l'intention de
gagner le président à l'idée d'un retour à la France, la minute fut réellement
troublante lorsque le Commandant haïtien de garde-côtes, Paul Panayoti qui avait
fait la campagne, dans le régiment de la Guadeloupe, évoqua l'épisode adroitement
écarté de la guerre d'Amérique parmi tant de souvenirs, en recevant la main
de l'ancien major de l'expédition qu'accompagnaient M. Esmangart
chevalier de Saint-Louis, M. de Laujon et un officier en retraite originaire
du Cap, Jules Le Duc ancien Chasseur-Volontaire dans cette même affaire de Géorgie.
Des
sources françaises
Des
sources officielles existent à l'étranger qui sont en mesure de fournir les
états nominatifs de ces deux corps d'affranchis de 1779 et de 1781. L'accès
de ces grandes sources d'information n'est pas chose facile sans de puissantes
recommandations et sans des frais assez importants, que les disponibilités d'un
Office d'État ou de grandes dotations privées permettent seules de réaliser.
Les indications relatives au Mémoire sur la Création d'un corps de gens de couleur
levé à Saint-Domingue en 1779 du Marquis de Rouvray, relevée dans l'ouvrage
de M. Pierre de Vaissière, La société et la vie créole à Saint-Domingue, désignent
les cartons XXIV, année 1781 des Archives du Ministère des Colonies, rue Oudinot
à Paris. Les indications relatives à la Campagne de Géorgie et à la Campagne
de Floride, relevées dans l'ouvrage du Vicomte de Noailles, Marins et soldats
français, désignent les cartons de Marine B4142-196 année 1779 pour la première
affaire, et les Cartons de Marine B4 184-276 pour la deuxième affaire, aux Archives
Nationales de Paris, 60 rue des Francs Bourgeois, et les cartons 47 B - Guerres
supplémentaires, année 1779, également pour Savannah, aux Archives Historiques
du Ministère de la Guerre, 231 - Boulevard Saint-Germain à Paris. Une publication
de M. Victor Adveille, Odyssée d'un Normand à Saint-Domingue au dix-huitième
siècle, paru en 1901 et dédiée au général Légitime, signale des manuscrits mis
en vente en trois volumes, traitant de l'Administration du Comte d'Ennery et
du Comte d'Argout à Saint-Domingue de 1775 à 1780, c'est-à-dire
de la période de la guerre d'Amérique. Ces manuscrits ont été depuis recueillis,
parait-il, à la Bibliothèque Nationale, 58- rue de Richelieu à Paris, au rayon
des nouvelles acquisitions françaises. Les Archives du Ministère de la Marine,
2 rue Royale, contiennent d'autre part dans ses cartons les états de service
des Chasseurs-Volontaires et Chasseurs-Royaux qui se battirent sous les bannières
royales dans cette guerre d'indépendance. Des recherches du même genre ont toujours
été faites, du reste,pour compte de grands établissements ou de grandes administrations
Dans
le domaine où s'exercent aujourd'hui les activités de M. Warrington Dawson,
des précédents sont là pour bien nous édifier. En 1884, dans le but d'instituer
un Recueil officiel de l'Ordre National de Cincinatus, le Département d'Etat
de Washingtons adressa au Ministère des Affaires Étrangères de Paris pour avoir
des renseignements exacts sur des informations déjà en sa possession, relatives
aux nombreux officiers qui avaient eu à recevoir la décoration américaine. Une
liste, établie aux archives de la Library of Congress, fournie au Ministère
de la Guerre français parle Secrétaire de la Légation des États-Unis, en France,
M. Henry Vilbud (?) historien et archéologue de grande réputation, permit à
l'Administration du Boulevard St-Germain d'accomplir un travail minutieux. "La
plupart des faits, écrit à ce propos le Vicomte de Noailles dans son ouvrage
de 1903, la plupart des noms dont quelques uns virent rectifier leur orthographe,
furent retournés avec des mentions précises. Pour d'autres, les recherches n'aboutirent
à aucun résultat. Ils restèrent tels qu'ils avaient été signalés. Il semble
presqu'impossible de retrouver les noms de tous ces braves qui servirent dans
l'armée du Congrès ou dans les légions provinciales après l'examen effrayant
de longueur de tous les officiers entre 1776 et 1783. Une lacune existerait
jusqu'à ces jours car plusieurs gagnèrent l'Amérique sans avoir appartenu à
l'armée nationale, ou après en être sortis". En 1903, sur la demande de la "National
Society of Sons of the Revolution", le Quai d'Orsay publia aux « Librairies
Réunies » Mortenez et Martinez à Paris un ouvrage contenant 50 000 noms
de marins et soldats français avec une introduction de M. Henri Mérou, consul
de France à Chicago. L'ouvrage porte le titre suivant: "Les combattants français
de la guerre américaine 1776-1783, listes établies d'après des documents authentiques
déposés aux Archives Nationales et Archives du Ministère des Affaires Étrangères."
Ces listes donnent les états des officiers de marine des escadres du Comte
d'Estaing, du Comte de Guichon, du Comte de Ternay (armée de Rochambeau)
et du Comte de Grasse-Tilly et des officiers de l'armée métropolitaine: Armée
de Rochambeau, Régiment d'Agenais, Régiment de Gâtinais, Régiment de Tours,
Régiment de Foix (un bataillon), Régiment de Hainaut, Régiment de Dillon (Officiers
seulement), Régiment de Walsh (officiers seulement) Régiment d'Aixonne (un bataillon),
Régiment de Metz (2e bataillon). Les Régiments coloniaux de la Guadeloupe et
de la Martinique, du Cap et de Port-au-Prince, les Grenadiers-Volontaires du
Vicomte de Framais, les Chasseurs-Volontaires de Saint-Domingue du Marquis de
Rouvray ne sont nullement compris dans cet inventaire de la gloire.
Des
avenues tracées
D'une
portée plus large, quoique sujet à de plus grandes difficultés, puisqu'il appelle
à l'honneur les plus humbles ouvriers de la Liberté Américaine, sans distinction
de race, le travail de M. Warrington Dawson mériterait à bon droit que l'initiative
officielle haïtienne fit siennes les recherches pour la plus grande lumière sur
une participation d'où il y a tant d'enseignements à tirer. D'une pierre, cette
initiative officielle haïtienne pourrait abattre plusieurs oiseaux. Les documentations
plus haut signalées dans les collections et les bibliothèques françaises pourraient
encore êtredemandées sur bien des points à la Library of Congress, Département
des Manuscrits qui, depuis des années, fait copier et télégraphier tous les papiers
français, sur l'aide de la France à la Révolution Américaine et aux Works Relating
to the French Alliance in the American Revolution du même établissement, qui,
depuis le relevé de 1907 d'Appleton s'enrichissent de plus en plus de nouvelles
acquisitions. Les indications que j'ai signalées dans le travail du Vicomte de
Noailles sur les Etats Nominatifs du Corps Expéditionnaire du Comte
d'Estaing et du Chevalier de Monteil en 1781 n'ont été désignées comme faisant
partie du fonds de la Library of Congress dans une lettre du 7 septembre 1932
de l'American Council of Learned Societies, 907 Fifteen Street, Washington, mais
comme constituant sous le contrôle du Dr. Thomas F. Martins un inter-library loan
system, exclusivement applicable au territoire fédéral. La Florida State Historical
Society, siégeantà la J.B. Stetson University de Deland et dont le secrétaire
exécutif, M. James Albert Robertson, résidant à Tacona Park, Maryland, dans une
lettre du 12 juillet 1932, a bien voulu me proposer le titre enviable de membre
titulaire, dispose de 100 000 documents, copiés aux archives d'Espagne, d'Angleterre,
de France, du Mexique et de Cuba avec la Library of Congress. La Gerogia Historical
Society dont l'abord n'est pas chose aisée pour les chercheurs isolés et dont
une communication Third Report of Daughters of the Revolution paraît des plus
instructives en la matière, les Universités de couleur de l'Etat, telles que la
University d'Atlanta, la ClarkUniversity de South Atlanta et la Morcer University
de Macon, pourraient être utilisées avec avantage dans une démarche officielle
en ce qui concerne l'obituaire des Chasseurs-Volontaires dans la cité forestière
du Sud. Un de ces chasseurs volontaires de 1779, Adrien Froumentaine, originaire
de St-Louis du Nord, émigré à Savannah vers 1809 au cours de la scission survenue
à la mort de Dessalines, créa une école pour l'éducation de l'enfance de sa race,
qui fonctionna de 1812 à 1822. Des renseignements qu'il ne nous est pas encore
permis de vérifier, nous laissent entendre qu'un autre des fusiliers indigènes,
Pierre Baptiste, de Léogane, passé aux Etats-Unis à la même époque de notre guerre
civile, serait l'aïeul de Alexandre Battist, deputy consul, à la Légation Américaine
de Haïti et mort il y a quelques années à Port-au-Prince.
INDEX PARTIEL DES NOMS DE PERSONNES
Recherche : Andrée-Luce Fourcand
Argout
(Robert comte d'). Lieutenant au Régiment de Piémont (1734) aide-major (1745),
Capitaine (1746), Major des Troupes et milices de l'Ouest et du Sud de Saint-Domingue
(1752). Major inspecteur (1753), Commandant de la partie du Sud (1758), Brigadier
des armées (1763), Maréchal de camp (1770), Commandant de la partie du Nord
(1775), Gouverneur général de la Martinique (1775), puis de St-Domingue (1777).
Archives des Colonies E.72 et C9a .
Source : Description topographique, physique, civile politique et historique
de la partie française de l'isle de Saint-Domingue. Moreau de Saint-Méry. Tome
3. Paris. Page 1445. Société française d'Histoire d'Outre-Mer, Paris. 1984.
Auba. (Ndlr : probablement
un descendant de Auba, étienne), Nègre esclave né au quartier Morin en 1683,
affranchi pour sa conduite lors de la prise de Carthagène, Capitaine des nègres
libres du Fort-Dauphin (1723), mort en 1781.
Source : Description topographique, physique, civile politique et historique
de la partie française de l'isle de Saint-Domingue. Moreau de Saint-Méry. Tome
3. Paris. Page 1445. Société française d'Histoire d'Outre-Mer, Paris. 1984.
ASTREL (Pierre). Sans renseignements.
BEAUVAIS( Bauvais) (Louis-Jacques).
Homme de couleur. Instituteur avant 1789 Général. à Jacmel, le Bauvais était
à la tête de la légion de l'Ouest. Commandant du Mirebalais en 1793. Commandant
le Marigot et de Saltrou en 1794. En 1795, il est confirmé dans son grade de
général de brigade par le décret du 5 thermidor, an 3 (23 juillet 1795). Le
9 août 1799, il est destitué par Roume, agent du Directoire exécutif. Le 13
septembre de la même année, il quitte Saint-Domingue avec le dessein de se rendre
en France pour informer le Directoire de tout ce qui se passe dans la colonie.
Bauvais, pour qui, la perspective d'une guerre civile n'enchantait guère, n'atteindra
jamais la France. Le bâtiment qui le transporta de Curaçao coula à pic. La mer
fut sa dernière demeure.
Source : Thomas Madiou, Histoire d'Haïti, Index des noms de personnes :
p.375. Tome 1 (1492-1799), cité en pages : 102, 104, 105, 108, 112-115,
126, 128, 131, 133, 140, 141, 143, 145, 155, 167, 170, 186, 192, 207, 210, 219,
234-237, 242, 243, 245, 246, 250, 257, 263, 269, 276, 283-285, 291, 296, 298-302,
213, 320, 324, 330-332, 339-341, 345, 356, 357, 361, 367, 393, 395, 422, 423,
429-433, 441, 447, 458-461. Tome 2 (1799-1803), cité en pages : 6-8, 10,
11, 13, 15-19, 21, 37, 76. Tome 3 (1803-1807), cité en pages : 82, 408.
Tome 7 (1827-1843), cité en page 114. Tome 8 (1843-1846), cité en page 169
BELLEY (Jean-Baptiste Mars).
Ancien esclave, affranchi vers 1758. De Laveaux, il reçoit le commandement des
troupes de lignes, en 1793. Le 23 et le 24 septembre (1793) l'assemblée électorale
du Cap nomma cinq représentants : Mills, Buissière, Laforest, hommes de
couleurs, Dufay, natif de Paris, Garnot, blanc et Mars Belley, citoyen noir
d'une grande moralité. Ils étaient chargés de demander à la Convention la confirmation
de la liberté générale proclamée par les commissaires civils. En 1795, il siège
au Conseil des Cinq Cents. En 1794, devant le Conseil général de la commune,
Mars Belley, le député noir, s'écria : « Je fus esclave dans
mon enfance. Il y a trente-six que je suis devenu libre par mon industrie; je
me suis acheté moi-même. Depuis, dans le cours de ma vie, je me suis senti digne
d'être Français. Je n'ai qu'un mot à vous dire : c'est que, c'est le pavillon
tricolore qui nous a appelés à la liberté ; c'est sous ses auspices que nous
avons recouvré cette liberté, notre patriotisme et le trésor de notre prospérité
; et tant qu'il me restera dans nos veines une goutte de sang, je vous jure,
au nom de mes frères, que ce pavillon flottera toujours sur nos rivages et dans
nos montagnes.»
Source : Thomas Madiou, Histoire d'Haïti, Index des noms de personnes :
p. 377. Tome 1 (1499-1799), p. 102. Cité en pages : tome 1 : 179,
191, 221, 223, 225, 227, 310. Tome 2 : 176
BESSE (Martial). Métis, né
au Terrier-Rouge, près du Fort-Dauphin, dans la partie du Nord, en 1759, il
meurt à Saint-Domingue selon certains, sur ses propriétés de Melun selon d'autres.
Fusilier dans le régiment Royal-Auvergne, en 1779, congédié, en 1783, il revient
à Saint-Domingue, où il sert dans la milice. Sonthonax en fait un lieutenant-colonel,
en 1793, un chef de brigade l'année suivante, et lui confie le commandement
en second de l'Ouest qu'il vient de retirer à Monbrun (juin 1794). De retour
en France, il débarque à Rochefort en août 1794, et promu général de brigade
en avril 1795, avant de repasser à Saint-Domingue, vraisemblablement aux côtés
du général agent d'Hédouville. En 1799, l'agent Roume lui confie le commandement
d'une expédition pour soulever les Noirs de la Jamaïque, dans laquelle sont
impliqués le général métis Antoine Chanlatte et l'adjudant général Devaux. Toussaint
Louverture ayant relevé ce projet au gouverneur de la Jamaïque, son allié, l'entreprise
avorte, et le chef noir fait condamner Besse à 15 ans de fers. Rentré en France,
il revient en 1802, aux côtés de Leclerc qui le renvoie à la fin du mois de
juillet, lui reprochant d'avoir parlementé avec les insurgés. Revenu à Haïti
il sert Christophe qu'il aidera efficacement dans sa
guerre contre le président Pétion.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 459.
BLECK. Famille d'hommes de
couleur libres, mulâtres. Plusieurs frères : Pierre-Hyacinthe qui épousa
Marie-Jeanne le 19 août 1775, Guillaume qui épousa Anne-Marie-Louise fille de
Madeleine, noire libre, le 19 février 1776, Hyacinthe, sellier aux Cayes et
entrepreneur de bâtiments, Joseph, tué à l'attaque du camp Mercy le 16 février
1792.
Source : Les Assemblées paroissiales des Cayes à St.Domingue (1774-1793).
Françoise Thésée. Les ateliers Fardin. Port-au-Prince. 1982. Notices biographiques,
page 182.
CANGÉ (Pierre). S'agit-il
du chef de bataillon, puis général CANGÉ ? La narration de Madiou ne permet
pas de relier ce CANGÉ, ni à la Campagne de Savannah, ni à la Campagne de Floride.
Chef de bande sous Lamour Dérance, Ce CANGÉ a combattu dans les troupes de Rigaud
pendant la guerre civile. Il se fait proclamer général en 1802. Il commande
le fort Campan, dans les hauteurs de Léogane. Il est parmi les généraux qui
signent l'Acte de l'Indépendance d'Haïti en 1804. En 1806, Henry
Christophe le fit arrêter et fusiller.
Source : Thomas Madiou, Histoire d'Haïti, Index des noms de personnes :
p. 427 . Tome 2 (1799-1803), Cité en pages : 376, 393, 417, 469, 472, 476,
4580, 486-489. Et tome 3 (1803-1807) . Cité en pages : 9, 12, 18, 21, 40-42,
44-46, 48, 64, 65. 81-83, 90, 91, 94, 106, 109, 146, 150, 151, 155, 162, 187,
217, 240, 241, 250, 273, 320, 464.
CHAVANNES (Jean-Baptiste).
Ce Mulâtre libre, originaire de la partie du Nord, avait participé au siège
de Savannah pendant la guerre d'indépendance américaine. Il accompagna Vincent
Ogé dans sa prise d'armes contre le Cap, par amitié plutôt que par conviction.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 465.
CHRISTOPHE (Henry).
Nègre libre, né à la Grenade en 1767, mort au Cap-Haïtien, en 1820. Il participe
au siège de Savannah sous les ordres de l'amiral d'Estaing,
et, pendant la Révolution, rallie le soulèvement servile. Ce lieutenant de Toussaint,
aspire à la succession de l'empereur Dessalines, quand celui-ci est assassiné
en 1806. Ayant échoué, face au Mulâtre Pétion, il se proclame roi, en 1811,
et règne de manière dictaroriale sur le nord d'Haïti jusqu'au jour où une révolte
générale le pousse au suicide.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 465.
CHRISTOPHE ?MORNET(MORNAY).
Colonel, commandant militaire noir du Port-au-Prince, sensible à la condamnation
qu'Hédouville avait prononcé contre Toussaint, celui-ci le fait arrêter et fusiller
aux débuts (tel quel) de la guerre du Sud, en 1799.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 466.
DILLON (Arthur, comte).
Né en Irlande en 1750, il fut guillotiné à Paris au mois d'avril 1794. Gouverneur
de Tabago en 1786, il est élu député de la Martinique en octobre 1789. Le 4
mars 1791, il soutient Moreau de Saint-Méry contre les représentants des Libres
venus à la barre de l'Assemblée nationale, en qui il dénonce des « domestiques
stipendiés par l'étranger et stylés par une prétendue société de philanthropes ».
Il juge que l'octroi de la citoyenneté aux Libres ne relève que des colonies,
à l'exclusion de la métropole, comme le décret du 8 mars 1790 et l'instruction
du 28 le stipulent. Mais un an plus tôt,( tel quel) en mars 1790, Dillon
était d'un avis contraire, comme Reynaud de Villevert.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 471.
Esmangart. (ESMAGARD).
Trois frères, François-Marie-Hyacinthe, Charles- Hyacinthe, Claude Florimond
sont propriétaires d'une habitation, sucrerie dite Bagatelle à la place des
Cayes, de la sucrerie Rochester et de la caféterie Plaine à Boyer à Torbeck.
Charles Hyacinthe eut une fille Geneviève-Mathilde qui épousa un Leroy de Chavigny.
Source : Description topographique, physique, civile politique et historique
de la partie française de l'isle de Saint-Domingue. Moreau de Saint-Méry. Tome
3. Paris. Page 1485. Société française d'Histoire d'Outre-Mer, Paris. 1984.
ESTAING (Jean-Baptiste-Charles-Henri-Hector,
comte d'). Né à Ravel P.-de-D.) en 1729, colonel d'infanterie, il fait campagne
aux Indes et aux Iles de la Sonde (1758). Lieutenant-Général des Armées en 1763.
Gouverneur Général de Saint-Domingue (1764-1766). Vice-amiral (1767) prend part
à la Guerre d'indépendance américaine, s'empare de Sainte-Lucie et de la Grenade.
Rallié à la Révolution, il commande la Garde Nationale de Versailles, de Brest
et de Tours, nommé Amiral par la Législative, il est arrêté en 1794 et guillotiné,
le 28 avril. Archives Col. C 9a 120, 124, 127, 128, C9b
17 bis.
Source : Description topographique, physique, civile politique et historique
de la partie française de l'isle de Saint-Domingue. Moreau de Saint-Méry. Tome
3. Paris. Page 1485. Société française d'Histoire d'Outre-Mer, Paris. 1984.
FAUBERT. Homme de couleur.
Lieutenant-colonel. Colonel. Commandant du 2e bataillon de la Légion
de l'égalité du Sud. La victoire de Toussaint Louverture qui met un terme à
la guerre civile (campagne du Sud, 1799-1800) le contraint à l'exil. Il reviendra
en Haïti en 1805. Adjudant-général en 1807. Général de brigade en 1811, Cette
promotion lui vient de Rigaud, alors Président de la République du Sud..
Source : Thomas Madiou, Histoire d'Haïti, Index des noms de personnes :
p.393. Tome 1 (1492-1799), cité en pages :81, 192, 264, 266, 382, 422,
427, 428, 437, 446, 448, 450, 451. 459, 464. Tome 2 (1799-1803)., cité en pages :
27, 28, 32, 45-47,49, 53, 75, 420. Tome 3 (1803-1807), cité en pages :
268, 269, 382, 385, 389, 396, 397, 455. Tome 4 (1807-1811), cité en pages :
31, 387. Tome 5 (1811-1818), cité en pages : 33, 48, 61, 62, 89-91, 97,
130.
FEROU (Laurent). Homme de couleur. Commandant sous les Français, le bourg des
Côteaux dans l'arrondissement des Cayes. Avant la révolution de 1789, il n'avait
été qu'un infatigable chasseur de cochons marrons ou sangliers des Antilles.
Ayant choisi de combattre les Français, en 1803, il dirige l'insurrection de
la Grand'Anse. Signataire de l'Acte de l'Indépendance. Du sort des ressortissants
Français, il est du camp de ceux qui privilégient la solution de la déportation.
En mars 1804, son chef hiérarchique ordonna le Massacre général des blancs français.
Il obéit. Cependant, il s'entend avec Bazile, Thomas Durocher pour en sauver
un grand nombre.
Source : Thomas Madiou, Histoire d'Haïti, Index des noms de personnes :
p.394. Tome 1 (1492-1799), cité en pages : 422. Tome 2 (1799-1803)., cité
en pages : 164, 397, 399, 408, 520-525, 527, 529, 536. Tome 3 (1803-1807),
cité en pages : 10-13, 15, 17, 29, 27-30, 63, 66, 67, 146, 150-152, 155,
160, 164, 176, 187, 209, 212, 217, 235, 267, 267, 274, 283, 298, 314-317, 333,
345, 366, 371, 374, 376, 399, 400, 440, 445-447, 476, 488.
FERRAND DE BAUDIÈRE. L'ancien
sénéchal du Petit-Goave qui, à l'instar de l'abbé d'Osmond au Club Massiac,
demandait l'union des Blancs et des Libres, métis et noirs, fut assassiné par
les patriotes, ainsi que Sanite Dopson, mulâtre libre, propriétaire, résidant
dans le même quartier que le magistrat, Hargous, habitant blanc de la paroisse
d'Ouanaminthe, périt dans les mêmes conditions que Ferrand. Toujours en 1789.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 475..
FONTAGES (François vicomte
de). Né à Gannat en 1740, il meurt à Montluçon en 1822. Major du régiment
du Cap en 1775, major général de troupes de débarquement à Savannah, major général
des troupes de Saint-Domingue en 1780, lieutenant-colonel, puis colonel du régiment
du Cap, 1784, commandant de la partie du Sud en 1785, maréchal de camp e 1786,
il démissionne en avril 1790. Propriétaire d'une Habitation aux Gonaïves, du
chef de son épouse, il reçoit le commandement des troupes des Gonaïves en 1791,
et signe un concordat avec les Libres. Sa tête est mise à prix à la fin de 1792,
aussi passe-t-il dans la partie espagnole, à la fin du mois de mars 1793, et
sert dans l'armée espagnole jusqu'à la fin de 1794. Passé en Europe, il reprend
du service en Espagne en mai 1795, mais il est fait prisonnier des Français
en 1808. En 1811, il demande à servir dans l'armée impériale. Il sera promu
lieutenant général en août 1814.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 475..
Froumentaine. Sans renseignements
ICARD (Veuve). Il s'agit d'Anne Royné, veuve Desqueyroux, native de St-Denis
de Nantes, qui avait épousé à Léogane le 2 février 1758 Jean-Jacques Hyacinthe
Icard, négociant natif de Marseille. Elle avait une fille Marianne-Françoise,
baptisée le 30 mars 1761.
Source : Description topographique, physique, civile politique et historique
de la partie française de l'isle de Saint-Domingue. Moreau de Saint-Méry. Tome
3. Paris. Page 1500. Société française d'Histoire d'Outre-Mer, Paris. 1984.
JOURDAN (Gédéon). Sans
renseignements.
Leveillé (jean-Pierre, Baptiste).
Né en Afrique, cet ancien esclave, est mort au Cap en mai 1802. L'un des trois
colonels noirs avec Pierrot et Pierre Michel à avoir libéré le gouverneur Laveaux
et l'ordonnateur Perroud, lors du « complot » du général
métis Villatte (1796). Général de brigade aussitôt après cette action, il quitte
l'île avec Hédouville, quand celui-ci est chassé par Toussaint. Revenu
à Saint-Domingue avec Leclerc, il meurt trois mois après son retour.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 490.
MAITLAND . (S 'agit-il
de Thomas ?). Ce général (1759-1824), qui avait servi dans l'inde contre
Haïder-Ali fut le dernier commandant en chef britannique à Saint-Domingue, qu'il
évacua, sans être battu, en 1798. Très habilement, il échangea son départ volontaire
avec Toussaint contre une alliance avec le chef noir et l'Angleterre, qui ne
voulait pas voir la France recouvrer sa colonie, naguère si riche. Par deux
conventions secrètes, il reconnaissait, non l'apparition d'un état noir en Amérique,
mais l'indépendance de fait des anciens esclaves.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 492.
MIRANDA (Francisco). Général
vénézulien . Né à Caracas en 1750. En Espagne, en 1767, il s'engage dans l'armée.
Il rejoignit les forces franco-espagnoles qui volait au secours des treize colonies
d'Amérique en guerre avec l'Angleterre. Il trouve, en Pétion et Dessalines,
un support indéfectible pour briser le joug de l'Espagne en Amérique du Sud.
Fait prisonnier en 1812, il est embarqué pour Cadix. Il y décède en 1816.
NOAILLES ( Louis, Marie, vicomte de). Né à Paris en 1756, ce fils du maréchal
duc de Mouchy meurt à La Havane en janvier 1804. Mestre de camp en 1779, le
beau-frère de La Fayette participe à la campagne d'Amérique. Sous Estaing,
il se distingue aux combats de la Grenade et de Savannah, puis passe aux états-Unis
dans le corps de Rochambeau. Membre de l'assembée des notables. Député de la
noblesse de Nemours aux états généraux, se fait remarquer en votant l'abolition
des droits seigneuriaux, président du comité militaire en 1791, maréchal de
camp la même année, il démissionne en 1792, après la déroute de Quiévrain due
à l'indiscipline des troupes. émigré en Angleterre (1792), passe à Philadelphie
(1793), spécule sur les terres d'Asylum, se fait rayer de la liste des émigrés
en 1800 et reprend du service à Saint-Domingue , en décembre 1802, comme général
de brigade. Commandant du Môle Saint-Nicolas, il dupa les Anglais quand vint
le moment de la capitulation. à la faveur de la nuit, il gagne Cuba, cependant
certains des navires de son convoi sont capturés. Sur la route de la Havane,
il monte à l'abordage d'une corvette anglaise, dont il s'empare, mais succombe
à ses blessures quelques jours après.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 497.
OLIVIER (OLLIVIER, Vincent). Nègre libre, ancien esclave du précédent
(i.e. Ollivier, Habitant de Ste-Rose, participa à l'expédition de Carthagène,
1697). Avait participé au siège de Carthagène (1697). Capitaine des nègres libres
du Cap, puis capitaine général des milices de couleur, il mourut en 1780 à 120
ans. Habitant, propriétaire aux Bois-Blancs, paroisse de Sainte-Rose.
FERRAND DE BAUDIÈRE. L'ancien
sénéchal du Petit-Goave qui, à l'instar de l'abbé d'Osmond au Club Massiac,
demandait l'union des Blancs et des Libres, métis et noirs, fut assassiné par
les patriotes, ainsi que Sanite Dopson, mulâtre libre, propriétaire, résidant
dans le même quartier que le magistrat, Hargous, habitant blanc de la paroisse
d'Ouanaminthe, périt dans les mêmes conditions que Ferrand. Toujours en 1789.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 475..
FONTAGES (François vicomte
de). Né à Gannat en 1740, il meurt à Montluçon en 1822. Major du régiment
du Cap en 1775, major général de troupes de débarquement à Savannah, major général
des troupes de Saint-Domingue en 1780, lieutenant-colonel, puis colonel du régiment
du Cap, 1784, commandant de la partie du Sud en 1785, maréchal de camp e 1786,
il démissionne en avril 1790. Propriétaire d'une Habitation aux Gonaïves, du
chef de son épouse, il reçoit le commandement des troupes des Gonaïves en 1791,
et signe un concordat avec les Libres. Sa tête est mise à prix à la fin de 1792,
aussi passe-t-il dans la partie espagnole, à la fin du mois de mars 1793, et
sert dans l'armée espagnole jusqu'à la fin de 1794. Passé en Europe, il reprend
du service en Espagne en mai 1795, mais il est fait prisonnier des Français
en 1808. En 1811, il demande à servir dans l'armée impériale. Il sera promu
lieutenant général en août 1814.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 475..
Froumentaine. Sans renseignements
ICARD (Veuve). Il s'agit d'Anne Royné, veuve Desqueyroux, native de St-Denis
de Nantes, qui avait épousé à Léogane le 2 février 1758 Jean-Jacques Hyacinthe
Icard, négociant natif de Marseille. Elle avait une fille Marianne-Françoise,
baptisée le 30 mars 1761.
Source : Description topographique, physique, civile politique et historique
de la partie française de l'isle de Saint-Domingue. Moreau de Saint-Méry. Tome
3. Paris. Page 1500. Société française d'Histoire d'Outre-Mer, Paris. 1984.
JOURDAN (Gédéon). Sans
renseignements.
Leveillé (jean-Pierre, Baptiste).
Né en Afrique, cet ancien esclave, est mort au Cap en mai 1802. L'un des trois
colonels noirs avec Pierrot et Pierre Michel à avoir libéré le gouverneur Laveaux
et l'ordonnateur Perroud, lors du « complot » du général
métis Villatte (1796). Général de brigade aussitôt après cette action, il quitte
l'île avec Hédouville, quand celui-ci est chassé par Toussaint. Revenu
à Saint-Domingue avec Leclerc, il meurt trois mois après son retour.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 490.
MAITLAND . (S 'agit-il
de Thomas ?). Ce général (1759-1824), qui avait servi dans l'inde contre
Haïder-Ali fut le dernier commandant en chef britannique à Saint-Domingue, qu'il
évacua, sans être battu, en 1798. Très habilement, il échangea son départ volontaire
avec Toussaint contre une alliance avec le chef noir et l'Angleterre, qui ne
voulait pas voir la France recouvrer sa colonie, naguère si riche. Par deux
conventions secrètes, il reconnaissait, non l'apparition d'un état noir en Amérique,
mais l'indépendance de fait des anciens esclaves.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 492.
MIRANDA (Francisco). Général
vénézulien . Né à Caracas en 1750. En Espagne, en 1767, il s'engage dans l'armée.
Il rejoignit les forces franco-espagnoles qui volait au secours des treize colonies
d'Amérique en guerre avec l'Angleterre. Il trouve, en Pétion et Dessalines,
un support indéfectible pour briser le joug de l'Espagne en Amérique du Sud.
Fait prisonnier en 1812, il est embarqué pour Cadix. Il y décède en 1816.
NOAILLES ( Louis, Marie, vicomte de). Né à Paris en 1756, ce fils du maréchal
duc de Mouchy meurt à La Havane en janvier 1804. Mestre de camp en 1779, le
beau-frère de La Fayette participe à la campagne d'Amérique. Sous Estaing,
il se distingue aux combats de la Grenade et de Savannah, puis passe aux états-Unis
dans le corps de Rochambeau. Membre de l'assembée des notables. Député de la
noblesse de Nemours aux états généraux, se fait remarquer en votant l'abolition
des droits seigneuriaux, président du comité militaire en 1791, maréchal de
camp la même année, il démissionne en 1792, après la déroute de Quiévrain due
à l'indiscipline des troupes. émigré en Angleterre (1792), passe à Philadelphie
(1793), spécule sur les terres d'Asylum, se fait rayer de la liste des émigrés
en 1800 et reprend du service à Saint-Domingue , en décembre 1802, comme général
de brigade. Commandant du Môle Saint-Nicolas, il dupa les Anglais quand vint
le moment de la capitulation. à la faveur de la nuit, il gagne Cuba, cependant
certains des navires de son convoi sont capturés. Sur la route de la Havane,
il monte à l'abordage d'une corvette anglaise, dont il s'empare, mais succombe
à ses blessures quelques jours après.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 497.
OLIVIER (OLLIVIER, Vincent). Nègre libre, ancien esclave du précédent
(i.e. Ollivier, Habitant de Ste-Rose, participa à l'expédition de Carthagène,
1697). Avait participé au siège de Carthagène (1697). Capitaine des nègres libres
du Cap, puis capitaine général des milices de couleur, il mourut en 1780 à 120
ans. Habitant, propriétaire aux Bois-Blancs, paroisse de Sainte-Rose.
Source : Description topographique, physique, civile politique et historique
de la partie française de l'isle de Saint-Domingue. Moreau de Saint-Méry. Tome
3. Paris. Page 1531. Société française d'Histoire d'Outre-Mer, Paris. 1984.
PIVERGER (Jean). Un PIVERGER dans Madiou. Homme de couleur. Colonel, officier
dans l'armée de Rigaud. Il commande un corps de 300 hommes. Lors d'une bataille
impliquant ses soldats et ceux de Jean-Jacques Dessalines, il est fait prisonnier.
Il est envoyé en prison à St-Marc. à son retour à Saint-Marc, Dessalines reçoit
de Toussaint Louverture de fusiller 600 rigaudins, dont PIVERGER. Année 1800.
Source : Thomas Madiou, Histoire d'Haïti, Index des noms de personnes :
p. 419. Tome 1 (1492-1799), Cité en pages : 422, 437. Tome 2 (1799-1803).
Cité en pages 65, 67, 82, 85
Rigaud (André). Né aux Cayes le 17 janvier 1761, il y mourut le 18 septembre
1811. Ce métis libre, qui participa au siège de Savannah pendant la guerre d'indépendance
des états-Unis, devient l'un des chefs de sa classe au moment de la Révolution.
Lieutenant-colonel en mai 1793, colonel de la légion de l'égalité du sud et,
en juillet 1793, commandant intérimaire de la partie méridionale dont il fait
une république de métis, qu'il sauve de l'occupation, quant les Anglais envahissent
Saint-Domingue, en 1793-1794. Général de brigade en juillet 1795, il s'oppose
à la volonté séparatiste de Toussaint Louverture, qui massacrera les troupes
et la population sudistes de sang-mêlé au cours de la campagne de 1799-1800.
Contraint à la fuite, il reviendra aux côtés de Leclerc qu'il renverra en France,
perdant ainsi la confiance des métis. Rigaud s'échappera et débarque à Saint-Domingue,
le 19 avril 1810, où il prend la tête d'un état sudiste dans l'île.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 504.
Renseignements supplémentaires : Rigaud est l'aîné d'une famille
de cinq enfants dont une fille Angélique et quatre garçons : Augustin,
François, Joseph et lui-même. Son père français, huissier de justice, était
légalement marié à Rose BOSSY, une guérisseuse sénégalaise. Rigaud a pu faire
de bonnes études et apprendre à Bordeaux l'orfèvrerie. Rigaud s'est engagé en
1777, comme fourrier dans le corps des chasseurs volontaires commandé par le
comte d'Estaing. Il fut blessé, en 1779, au siège de Savannah
et en 1780, à bord du vaisseau l'Annibal, au cours d'un combat naval. De retour
au pays, il se reconvertit dans la milice et épousa Marie-Anne VILLENEUVE, qui
lui donna en 1784 Louis, son premier enfant. état de service d'André Rigaud.
Pièce No 1 du dossier de Rigaud (D.R.) 638 G.B. 2e série. Archives
Historiques du ministère français de la Guerre; état-major de l'armée de Terre
(S.H.A.T). Les pièces du dossier sont numérotées de 1 à 117.
Source : Article de Claude B. Auguste, « André Rigaud, Leader
des Anciens Libres » Revue de la Société haïtienne d'histoire, de
géographie et de géologie, 72e année, vol 52, No 187, mars 1996.
ROUVRAY (Laurent, François Le Noir « marquis » de). Né à
Boynes en 1733, il meurt à Philadelphie en 1798. Il sert au Canada où il est
blessé et obtient un brevet de colonel en 1768 l'année même où il épouse une
créole, Rose, Angélique d'Alesso d'éragny, descendante d'un ancien gouverneur
général des Iles du Vent. Par la marquise, Le Noir se trouvait l'allié du comte
d'Ennery, ancien gouverneur général de Saint-Domingue, que la mort empêchera
de briguer un ministère. Pendant la guerre d'Amérique, il prend part au siège
de Savannah, à la tête des chasseurs volontaires de couleur ; il est promu maréchal
de camp en 1788. Il avait acquis des créanciers des Jésuites, leur sucrerie
et leur caféterie. Favorable aux Libres, partisan d'humaniser l'esclavage, il
aurait été l'inspirateur des ordonnances libérales du maréchal de Castries de
1784 et 1785. Contre les Amis des Noirs, il publie, aux frais du Club Massiac,
De l'état des Nègres. élu député de la partie du Nord et reconnu comme
suppléant par l'assemblée nationale, il rentre à Saint-Domingue en 1790. Il
commande le cordon de l'Est lors du soulèvement des esclaves du nord. Visiblement,
il aspirait à remplacer Blanchelande au gouvernement général. La seconde Assemblée
coloniale lui retire sa confiance, à a fin de 1791, lui reprochant d'avoir pris
le parti des Libres. Dans une lettre des 6 et 7 décembre 1791, il écrivait à
sa fille ; « Nous avions tout contre nous, ma chère enfant :
un gouverneur imbécile, sans courage et incapable de suivre de bons conseils,
une assemblée de sots ou d'intrigants? » Il revient dans l'île
occupée en 1796 ; son fils édouard et lui servent sous les Anglais.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 505.
SAVARY (Césaire ou Sézaire). Métis, maire de Saint-Marc en 1791, il faisait
partie de la Confédération de l'Ouest (aux côtés d'Hanus de Jumécourt, de Coustard,
de Fontages, de Decoigne, de Roy de Lagrange) qui avait
pour objet d' affermir l'union des Blancs et des Libres dont le Port-au-Prince),
mené par Caradeux et Borel, ne voulait pas. Comme tous les propriétaires métis,
il prend ses distances avec Sonthonax et Polvérel, et, alors qu'il voulait livrer
la région de Saint-Marc aux Espagnols, il l'ouvre aux Anglais, en décembre 1793,
entraîné par Lapointe, commandant militaire métis de l'Arcahaie. En 1797,
il était colonel d'infanterie dans le corps du prince de Galles.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 506.
TESSIER. Capitaine en 1791. Camp de Diègue. Extrait : « Les affranchis
s'organisèrent en compagnies et en escadrons. Daguin fut nommé major-général,
Pierre Café et Marc Borno commandants ; les principaux capitaines furent Aubrant,
Doyon, Tessier, Pétion, Labastille ; Jean-Baptiste Boyer fut nommé porte-étendard.
Ils donnèrent la liberté à 300 esclaves noirs et mulätres dont ils formèrent
plusieurs compagnies sous la dénomination de Suisses . » Colonel
en 1799. Commandant du fort de Bellevue, près de Léogane.
Source : Thomas Madiou, Histoire d'Haïti, tome 1 (1499-1799), p. 102. Index
des noms de personnes : p. 427. Cité en pages : 102, 422, 437, 462,
463.
THOBY. [S'agit-il de Victor ou Thoby jeune (lieutenant). Le 28 mars (1821),
un conseil spécial militaire présidé parle général Despoutren Marion, convoqué
à Saint-Marc en vertu de l'odre du Président d'Haïti (Jean-Pierre Boyer),
d'après la lettre du général Bonnet des 12 et 21 mars, dénonçant les généraux
de brigade Victor Thoby et Dossous comme ayant pris part à la conspiration qui
eut lieu dans les journées des 23, 24, 25 février, condamna les dits Thoby et
Dossous à la peine de mort après avoir entendu les conclusions du colonel Jean-Marie
Saladin, juge rapporteur. Ils furent exécutés le lendemain en présence des troupes
et d'une affluence considérable de citoyens.
Source : Thomas Madiou, Histoire d'Haïti, tome 6 (1819-1827), p. 185. .
Index des noms de personnes : p. 427. Cité en pages : 117, 118, 131,
132, 144, 174-176, 179, 180, 185.
Vilatte ou VILLATTE (Jean-Louis). Né à Saint-Domingue en 1751, il y mourut
en mai 1802. Mulâtre libre, engagé comme dragon au régiment de la Reine, en
1768, congédié peu après en raison de son trop jeune âge, grenadier dans la
compagnie Bargeton en 1769, congédié pour ancienneté en 1777, il rentre à Saint-Domingue
où il s'engage dans les chasseurs volontaires et participe au siège de Savannah
pendant la guerre d'Amérique, ainsi qu'au siège de Pensacola. Servant dans les
milices, il est nommé capitaine d'une compagnie franche à cheval, par Rochambeau
en décembre 1792, lieutenant-colonel de cavalerie par Sonthonax, puis commandant
du Cap en 1793, colonel en 1794 par Laveaux. Promu général de brigade en 1795,
il tente un coup de force contre le gouverneur de Laveaux et l'ordonnateur Perroud,
vraisemblablement en accord avec Pinchinat et Rigaud, dans des conditions troubles,
à cette époque postérieure à l'abolition de l'esclavage du 29 août 1793, pendant
laquelle les Libres propriétaires se défient des commissaires qui s'allient
aux Noirs, surtout Sonthonax et aussi le gouverneur de Laveaux pour écraser
les métis. La conjuration de Villatte semble être le résultat des man?uvres
calculées de Laveaux et Perroud, associés à Toussaint. Arrêté par la première
agence du Directoire (Sonthonax, etc.) et déporté en 1796 en France, où il est
emprisonné avant d'être déchargé de toute accusation par arrêté des consuls
du 28 mars 1800. Il rentre à Saint-Domingue aux côtés de Leclerc et s'éteint
au Cap le 7 mai, trois mois après son arrivée.
Source : La Révolution de Haïti, Général Pamphile de Lacroix. édition présentée
et annotée par Pierre Pluchon. Editions Karthala. Paris. 1995. Index biographique,
page 513.
ADRESSES
DES ARCHIVES
Centre des Archives d'Outre-Mer
(anciennement Archives du Ministère des Colonies.)
29, Ch. Du Moulin Detesta
13090, Aix-en-Provence
France
Téléphone : 04.42.93.38.50
Télécopie : 04.42.93.38.89
CENTRE D'ACCUEIL ET DE RECHERCHES DES ARCHIVES NATIONALES
(anciennement Archives Nationales de Paris)
60, rue des Francs-Bourgeois
75141, Paris
France
Téléphone : 40.27.60.00
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
Quai François Mauriac
75013, Paris
France
&
58, rue du Richelieu
75084, Paris
France
Teléphone : 47.03.81.26
SERVICE HISTORIQUE DE L'ARMÉE DE TERRE
Vieux-Fort, Château de Vincennes
994304 Vincennes
France
http://perso.infonie.fr/jomave/adgenweb/shat.html
Servivce historique de l'armée de Terre (SHAT)
Château de Vincennes
BP 107
00481 Armées
France
SERVICE HISTORIQUE DE LA MARINE
Pavillon de la Reine, Château de Vincennes
994304 Vincennes
France
http://www.defense.gouv.fr./marine/culture/patrimoi/shm/f_shm9.htm
Service historique de la marine (SHM) château de Vincennes Pavillon de la
Reine
BP 2
00300 Armées
France
Teléphone : # 33 1 43 28 81 50
Télécopie : # 33 1 43 28 31 60
ARCHIVES DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
37, Quai d'Orsay
75007, Paris
France
CENTRE DES ARCHIVES DIPLOMATIQUES DE NANTES
17, rue du Casterneau
44036, Nantes
France
CÉRÉMONIE
COMMÉMORATIVE
Message adressé par l'Honorable Secrétaire
d'État des États-Unis d'Amérique, M. Cordell Hull,
à l'occasion de la célébration du 165ème anniversaire
du départ, en 1779, du Corps des Chasseurs Volontaires Haïtiens
qui s'en allèrent aider les États- Unis d'Amérique
dans leur lutte pour l'Indépendance.
La cérémonie qui se déroule aujourd'hui à Saint-Marc
paie une dette longtemps reconnue de gratitude aux volontaires Haïtiens
qui vinrent en aide aux États-Unis d'Amérique dans leur lutte
pour l'indépendance. En ce moment où Haïti et les États-Unis
sont de nouveau partenaires dans une guerre de libération, nous nous
rappelons avec fierté cette première preuve du commun amour
de la Liberté qui a animé les peuples des deux pays et qui
constitue le fondement sur lequel se sont élevées les relations
amicales qui existent entre nos deux pays. Nous payons aujourd'hui le tribut
au courage et à l'esprit des volontaires de 1779 qui risquèrent
leurs vies pour la cause de la liberté dans les Amériques,
et nous sommes assuré que leur exemple de dévouement et de
sacrifice fraternel aidera à nous guider dans la réalisation
de l'idéal d'un monde meilleur et pacifique pour lequel nos pays
luttent ensemble.
(S.) CORDELL HULL
Extrait de ?Cahiers d'Haïti » - Avril 1944
Courtoise: Marcel B. Auguste, Historien
ICI
SE SONT REUNIS
LES CHASSEURS VOLONTAIRES
DE CE PAYS
EN INSTANCE DE DEPART
SOUS LES ORDRES DU COMTE D'ESTAING
POUR LA CAMPAGNE
DE GEORGIE
GUERRE DE L'INDEPENDANCE DES ETATS-UNIS
D'AMERIQUE
OFFERT PAR LE COMITE
DU RAPPROCHEMENT
HAÏTIANO-AMERICAIN
25 AVRIL 1944
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